Les prix de 80 produits de base en 1983, 1988 et 2008 exprimées en temps de travail nécessaire

Prix des produits de baseCombien de minutes (heures) faut-il travailler pour se payer un pain de 800 gr ou un plein de mazout ? et combien de temps fallait-il travailler il y a vingt-cinq ans ?
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8 Responses to “Les prix de 80 produits de base en 1983, 1988 et 2008 exprimées en temps de travail nécessaire”

  1. Dominique Delvaux dit :

    Et bien sûr, en bon économiste libéral, doublé politique, l’augmentation de la productivité du travail n’est pas prise en compte ! Je suppose que cela ferait trop mal à la FEB !

  2. Denis dit :

    Bonjour,

    Merci pour cette étude pertinente qui objectivise la discussion sur le PA.

    Néanmoins, deux questions:
    – Ne serait-il pas intéressant de prendre en compte le revenu des gens en âge de travailler plutôt que le salaire? De cette manière on incluerait ceux qui n’ont pas d’emploi (chomeurs, retraités, etc…)
    – Les inégalités sont également un sujet d’actualités et ce phénomène n’apparaît pas ici.
    Comment pourrait-on faire resortir ces deux points dans votre étude.
    Merci d’avance pour votre réponse.

    Denis

  3. Salade dit :

    un diagramme couleur en tarte de la répartition de la consommation par catégorie pour chaque période, en incluant l’immobilier et le cout des soins non remboursés, l’énergie, serait parlant et simple.
    les fruits et légumes LOCAUX – en relatif- sont réellement moins chers maintenant???? vous êtes sur?
    qu’en est-il de la qualité et de la durée de vie de produits, difficulté de self-réparation? Prix de la main d’oeuvre des corps de métiers (quid charges)????
    n’oubliez pas que la variance des salaires a son importance
    ne faudrait-il pas plutot tenir compte du revenu moyen des ménages (+charges d’impots)?
    qu’en est-il du cout/longueur/difficulté des études des enfants du ménage vs espérance de gain en salaire associée (en relatif) ?
    quid des nouveaux frais incompressibles (style distance maison travail qui augmente-> 2 voitures, écoconstruction hé oui!, etc…)
    quid couts liés à la dégradation infrastructures?
    quid des primes d’assurance?
    quid cout maladies modernes(mauvaise alimentation, pollution, stress, etc..) + cout du vieillissement?

    sachez cependant que je ne vous reproche rien.

  4. canisius dit :

    Lors du jt j’ai cru entendre que le salaire net moyen utilisé dans votre base de calcul est de 1600 euros net. Nous sommes un couple avec 2 enfants,titulaire d’un « bac+3 », 35 ans, salaire net temps plein 1500 et 1300 euros. ces éléments peuvent ils modifier la « réalité » de vos calcul ?

  5. B. Kestemont dit :

    -Un Boshiman du kalahari travaillait 3 heures pour couvrir tous ses besoins. Combien de temps de travail faut-il actuellement pour un paysan du tiers monde pour nourrir sa famille, maintenant qu’il travaille essentiellement pour produire les grains qui nourrissent notre bétail?

    -Le pouvoir d’achat du revenu moyen est-il un indicateur pertinent pour mesurer les problèmes de pouvoir d’achat, alors que ces problèmes ne se posent que pour les revenus les plus bas. Si la moyenne monte parce qu’il y a plus de milliardaires, celà ne concerne pas la vie réelle de la majorité des gens.

    -Les gains de productivité auraient dû faire baisser le temps de travail nécessaire. Si ce n’est pas le cas, qui a profité de ces gains de productivité (des investisseurs étrangers?). Que le temps de travail nécessaire n’ait pas diminué semble plutôt préoccupant.

    -Les revenus mesurés par les comptes nationaux ne concernent que la partie marchande du travail, et pas la qualité du travail. Comment savoir si les gens ne travaillent pas en réalité plus (ou moins) de manière non salariée.

    -Comment savoir si le maintien d’un certain « nombre d’heures de travail » pour obtenir un produit de première nécessité ne se fait pas au coût d’un travail d’esclave à l’autre bout de la planète? surtout dans notre économie très ouverte? La technologie a-t-elle bénéficié à la satisfaction des besoins élémentaires de tous?

    Je crois que l’outil économique néoclassique (moyenne, limité à l’économie marchande, confusion entre production et consommation, substitutions, non reconnaissance des limites éthiques ou environnementales) comporte dans ses hypothèses la réponse à ses propres questions. Utiliser cet outil enferme le débat et ne permet pas de voir les « externalités » comme le travail des enfants, la pauvreté dans le reste du monde etc.

  6. Benoit Lamberts dit :

    Bonjour

    J’ai été assez abasourdi par le contenu l’étude de l’Institut du Développement Durable et de Philippe Defeyt sur l’évolution du coût de 80 produits de consommation et l’écho très large qui lui a été donné, notamment à la RTBF (séquence du Jt de 13h du 29/5, autre séquence au JT de 19h30 du même jour, séquence en radio le 31/5 entre 8 et 9h).

    Si les données de l’étude sont certaines exactes, elles sont, selon moi, extrêmement fallacieuses, en ce qu’elles portent à conclure que le coût de la vie n’aurait pas évolué à la hausse (nos impressions subjectives de consommateurs seraient donc erronées).

    Fallacieux en effet car cette étude, en première analyse, me semble pécher lourdement par ses choix d’unité de mesure, de point de comparaison et choix de statistique. J’écris « en première analyse » car je n’ai pas encore eu le rapport d’étude complet en main (j’ai adressé une demande en ce sens le 29/3 à l’Institut pour le Développement Durable — en faisant déjà part de mes premières réflexions — mais je n’ai pas encore reçu de réponse jusqu’ici). Il me semble utile de partager avec vous ces premières réflexions, qui sont de nature à mettre sérieusement en doute les conclusions de cette étude telles que relayées dans les médias.

    Il me semble utile de partager avec vous ces premières réflexions :
    « 1° la prise en compte d’un « salaire moyen » me semble induire d’emblée un biais majeur, dans un contexte où les écarts de salaires semblent avoir explosé, dans le privé comme dans le public. Rien que cela peut faire que l’apparente stabilité de pouvoir d’achat (de l’étude) cache une perte énorme de pouvoir d’achat chez les bas et moyens revenus.
    Il aurait été vraisemblablement beaucoup plus pertinent de réaliser le même type d’analyse statistique en « compartimentant » les niveaux de revenus, c’est-à -dire en reproduisant le même type d’analyse, par exemple sur les revenus de 0 à 500 euros (en 1983), sur les revenus de 500 à 1000 euros, et ainsi de suite. Les conclusions de l’étude auraient été très probablement toutes autres (personnellement, je ne serais pas étonné qu’une telle analyse montrerait une perte massive de pouvoir d’achat dans pour les salaires bas et moyens et, au contraire, une évolution à la hausse pour les revenus supérieurs). Le même Institut pour le Développement Durable et le même Philippe Defeyt a d’ailleurs produit une étude sur l’évolution du pouvoir d’achat des faibles revenus, qui indique justement une décroissance entre 2006 et 2006 (accessible sur le site/blog de l’Institut, juste en-dessous de l’étude qui fait actuellement tant de bruit : http://users.skynet.be/idd/)
    2° Le nombre d’heures de travail d’un temps-plein a diminué au fil du temps (passage progressif au 38h/semaine, voire 36 ou 35). Donc le capital d’heures rémunérées par travailleur a diminué. Ainsi, le discours disant que le coût d’un bien en heures de travail est stable cache le fait que le nombre d’unités d’achat (l’heure de travail) par travailleur a diminué.
    3° Quid pour ceux qui ne travaillent pas ? comment l’étude peut-elle exprimer leur capacité d’achat, en termes d’heures de travail ?
    4° Comparer à 1983 ou à 1988 peut parfaitement masquer une perte massive qui apparaîtraient (peut-être) en comparant à un intervalle plus court (5 ans, 10 ans ? ou même un an).
    5° Dans certaines grandes villes, et en particulier Bruxelles, le prix du logement a littéralement explosé en 10 ans, ceci touchant une portion importante du budget des ménages et une fraction importante de la population de ces ville et leur laissant beaucoup moins de marge pour pourvoir au reste. A lui seul, cet élément tend à battre en brèche le propos selon lequel le coût de la vie n’aurait pas augmenté.
    6° Si l’usage du GSM est souvent discutable en termes de « bon usage » (je n’en ai d’ailleurs pas), il me semble que considérer l’ordinateur comme un gadget est aujourd’hui tout à fait déplacé. Au contraire, tant au niveau de l’Union Européenne que de la Belgique on parle de « fracture sociale numérique » et on voit le manque d’accès à l’outil informatique comme une source d’exclusion sociale. »

    Il ne s’agit là que de premières réflexions.

    Au demeurant, sans que je ne suspecte les auteurs de l’étude de la moindre intention sur ce plan, il faut constater que, dans le contexte actuel, cette étude n’est pas du tout innocente sur le plan politique, puisqu’elle vient en quelque sorte invalider les revendications de revalorisation du pouvoir d’achat qui surgissent actuellement de toutes parts. En assénant que le coût de la ville n’a pas augmenté et que, s’il y a une diminution de la capacité des gens à pourvoir à l’indispensable, c’est parce que ces gens consacrent une part de leur budget à des « gadgets » tels que le GSM ou l’ordinateur, cette étude alimente le discours bien compréhensible de ceux qui, depuis le banc patronal, affirment qu’il n’y a pas matière à de telles revalorisations, puisque le système d’indexation des salaires fait son oeuvre, l’évolution à la hausse du salaire moyen (toujours lui) en étant la preuve. Une étude par « strates de revenus », telle qu’évoquée au 1° aurait vraisemblablement débouché sur une effet totalement inverse.

    Benoit Lamberts

    Ingénieur civil en Mathématiques Appliquées

  7. […] did in 1983. The newspaper article from Le Soir is here, and the tables and research can be found here and here. Well worth a look if you can understand […]

  8. Robin HELBERT dit :

    Hey, j’ai trouvé votre site très intéressant via Google et je tenais à vous le dire.

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