La « norme » de croissance des dépenses de santé est, avec la crise sanitaire, évidemment revenue dans l’actualité, notamment dans diverses prises de position politiques.
Mais peut-on vraiment ramener le débat sur les besoins en matière de soins de santé et sur la bonne utilisation des moyens publics et privés à une référence érigée parfois en dogme (au choix : Verhofstadt : 4,5%, Di Rupo : 3% ou Michel : 1,5%) plus politique – ce qui est légitime – que scientifique ?
Mais puisque débat politique il y a, l’Institut pour un Développement Durable a examiné quelques données pour éclairer ce débat le mieux possible.
Le principal résultat de l’analyse est : à prix constants et en tenant compte des évolutions socio-démographiques, les moyens d’action publics pour la santé ont augmenté de moins de 1% entre 2009 et 2018, après avoir reculé pendant quelques années au début de crise financière. Précisons, si besoin en était, qu’il s’agit de 1% au total, pas 1% par an…
Ceci conduit à suggérer que toute future/nouvelle norme de croissance des dépenses de santé devrait être élaborée à « périmètre constant », à savoir à prix constants et tenant compte des évolutions socio-démographiques.
Mais une norme, même améliorée, ne suffit pas à construire un système de soins de santé efficace, efficient et juste.
D’autres indicateurs et d’autres analyses dans la note jointe.