Archive for juin, 2020

Proposition de loi n° 1282 visant à promouvoir le pouvoir d’achat et à relancer l’économie suite à la crise du COVID-19

mardi, juin 23rd, 2020

Le groupe socialiste de la Chambre des représentants a déposé une proposition de loi visant à promouvoir le pouvoir d’achat et à relancer l’économie suite à la crise du COVID-19.

Comme l’explique l’exposé des motifs, « l’idée est de proposer un chèque de 200 euros aux bas et moyens salaires, plus précisément pour tout contribuable qui aura perçu, au cours du deuxième trimestre 2020, jusqu’à 2.000 euros de revenus nets mensuels. »

Vous trouverez ci-contre la Brève n°42 de l’Institut pour un Développement Durable qui propose quelques commentaires sur cette proposition de loi.

Augmenter les bas salaires : oui mais comment ? | Lage lonen verhogen : ja, maar hoe ?

mardi, juin 16th, 2020

(Tekst in het nederlands hieronder)

Sans modification des règles fiscales, beaucoup de travailleurs avec de petits salaires pourraient ne pas profiter des changements envisagés

Il semble qu’il y ait un large consensus pour augmenter le net pour les petits salaires.

On peut certes le faire en augmentant le salaire brut mais il est plus que probable qu’on passera plutôt par des allégements des prélèvements obligatoires (cotisations sociales personnelles et/ou précompte professionnel).

Les idées ne manquent pas pour y arriver : gonfler le bonus social et donc fiscal, augmenter la quotité exonérée d’impôt, relever le forfait maximum pour les frais professionnels, etc.

Le problème : ces mesures n’apporteraient aucun euro en plus à beaucoup de travailleurs à petits salaires, en particulier des travailleurs à temps partiel et/ou avec charge d’enfants.

Ce problème est explicité et illustré dans la Brève n°41 de l’Institut pour un Développement Durable.

Mais cette Brève propose aussi une solution pour dépasser ce problème : introduire dans le calcul de l’IPP la possibilité d’un précompte négatif, autrement dit que dans certains configurations, le net versé pourrait être supérieur au revenu imposable.

Plus de développements dans la note jointe.


Zonder wijzigingen in de belastingregels zullen veel werknemers met lage lonen mogelijk niet profiteren van de voorgestelde belastinghervormingen

Er lijkt een brede consensus te bestaan om het nettobedrag voor de lage lonen te verhogen.

Dit kan zeker gebeuren door het brutoloon te verhogen, maar het is meer dan waarschijnlijk dat dit zal gebeuren via verlagingen van de persoonlijke sociale zekerheidsbijdragen en/of de bedrijfsvoorheffing.

Er is geen gebrek aan ideeën om dit te bereiken: het opblazen van de sociale en dus de fiscale bonus, het verhogen van het belastingvrije gedeelte, het verhogen van het maximale forfaitaire bedrag voor de beroepskosten, enz.

Het probleem: deze maatregelen zouden geen extra euro’s opleveren voor veel werknemers met lage lonen, met name deeltijdwerkers en/of werknemers met kinderen.

Dit probleem wordt uitgelegd en geïllustreerd in de Brève n°41 van het Instituut voor Duurzame Ontwikkeling.

Maar deze Brève stelt ook een oplossing voor om dit probleem te overwinnen: om bij de berekening van de IPP de mogelijkheid van een negatieve bedrijfsvoorheffing in te voeren, d.w.z. in bepaalde configuraties zou het netto betaalde inkomen hoger kunnen zijn dan het belastbare inkomen.

Meer ontwikkelingen in de bijgevoegde nota.

La crise de 1929 : une piqûre de rappel

mardi, juin 2nd, 2020

La crise socio-économique que nous subissons n’est pas comparable à celle de 1929 répètent de nombreux économistes à l’envi. Plaident en faveur de cette analyse la différence quant à l’origine de la crise – même si celle de 1929 fait l’objet d’interprétations divergentes –, un recul plus brutal et plus rapide de l’activité économique et une moindre concordance temporelle des cycles entre pays et zones, tant dans leur déroulé que dans l’importance des baisses et remontées de l’activité. Le contexte institutionnel n’est pas le même non plus, heureusement : les banques centrales sont à la manÅ“uvre et les budgets publics plus réactifs. En outre, l’interdépendance des économies est plus forte qu’en 1929.

Ceci dit, la crise qui a démarré fin 2019 début 2020 ne fait que commencer et seul le temps nous dira quelles auront été les évolutions sur le court et le moyen terme et les caractéristiques, spécifiques ou pas, de ces évolutions.

Dans ce contexte, cette Brève de l’IDD rappelle quelques développements de la (grande) crise de 1929 ; le lecteur verra en cours de route si ce retour en arrière est d’une quelconque utilité. Mais cette Brève est avant tout là pour rappeler ce qu’a été la crise de 1929 et toute l’importance des politiques à mobiliser pour éviter une crise dont la chute serait aussi forte et longue et une reprise aussi lointaine et laborieuse.

Pour mettre le lecteur en appétit voici l’évolution de la production industrielle de la Belgique. Ce graphique est un condensé de la crise de 1929 : l’importance du recul de l’activité économique (industrielle), la longueur de la dépression et le non rattrapage du niveau de 1929. Dans la seconde moitié de 1932, la production est à son plus bas (-42% en août 1932 par rapport à la moyenne de 1929); elle remontera jusqu’au milieu de l’année 1937, sans revenir à son niveau de 1929, pour reculer encore une fois après.

Plus de graphiques et d’informations dans la note jointe.