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12.700 jeunes de moins de 25 ans dans les CPAS wallons

mardi, juin 2nd, 2009

Une étude précédente de l’Institut pour un Développement Durable avait rappelé que près d’un tiers des bénéficiaires du droit à l’intégration sociale (DIS) en Wallonie avaient moins de 25 ans. Dans la foulée de cette analyse, l’étude de l’Institut pour un Développement Durable examine plus avant les données disponibles relatives aux jeunes de moins de 25 ans.

Voici pour la Wallonie, les principales observations que nous pouvons
faire à partir des données rassemblées à ce jour :

  1. il y a 12.700 jeunes de moins de 25 ans dans les CPAS wallons ;
  2. les jeunes représentent quasiment un tiers du nombre de bénéficiaires du Droit à l’intégration spéciale ;
  3. 4,1% des 18-24 ans sont bénéficiaires du DIS, soit 1 jeune sur 25 ;
  4. près de 40% des jeunes bénéficiaires du Droit à l’intégration sociale sont (re)mis aux études ;
  5. la voie de l’insertion par le travail est peu fréquente pour les moins de 25 ans (6,1%);

Entre 2002/2003 et 2007/2008, deux évolutions sont marquantes :

  1. le nombre de jeunes bénéficiaires du DIS a augmenté 4 fois plus que le nombre de bénéficiaires de 25-64 ans (+26,2% contre +5,5%)
  2. le nombre de jeunes (re)mis aux études a augmenté 4 fois plus vite que le nombre de jeunes bénéficiaires du DIS (+100,8%, soit un doublement, contre +26,2%) ;
  3. la proportion de jeunes qui sont (re)mis aux études varie très fort d’une commune à l’autre (de 0% à plus de 70%).

Comme nous le soulignons notamment dans le titre de cette étude, il s’agit ici de premières données et observations, qu’il faudra prolonger. De celles-ci nous retirons une question qui nous semble centrale :
qu’est-ce qui explique de telles divergences entre les CPAS en matière de (re)mise aux études de jeunes bénéficiaires du DIS ?

L’importance — absolue et relative — du nombre de jeunes bénéficiaires du DIS devrait interpeller les responsables locaux et régionaux. Cela doit nous inciter à nous interroger sur les causes qui expliquent que plus de 4% des jeunes sont amenés à recourir aux CPAS et dés lors s’inquiéter de l’insuffisance — quantitative et qualitative — des dispositifs spécifiques mis en place pour leur accompagnement.

Il nous semble également que nous devrions investiguer plus avant — mais les données collectées par le SPP Intégration sociale ne le permettent pas — des questions portant sur la réussite aux études :

  1. les jeunes soutenus par les CPAS ont-ils – toutes choses égales par ailleurs – des taux de réussite différents de ceux de l’ensemble des étudiants ?
  2. La nature et la longueur des études suivies dans le cadre du DIS sont-elles différentes que dans d’autres cadres (ne cantonne-t-on pas, du moins dans certains CPAS, les jeunes dans certaines
    filières ?) ;
  3. les CPAS contribuent-ils à l’accès aux études et à leur démocratisation et, si oui, comment ?
  4. existe-il d’autres formations proposées aux jeunes et dans quelle mesure permettront-elles aux jeunes de qualifier leur parcours de réussite ?

Vous trouverez en annexe l’étude complète (précédée d’une synthèse), sous deux formats (WORD et PDF).

A votre disposition pour tout complément d’information.

Bien à vous.

Philippe DEFEYT (0476/906.365)
Olivier HISSETTE (0475/751.115)